Liri Albag

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Liri Albag est une jeune femme israélienne de 19 ans, originaire du moshav Yarhiv, qui vient de finir sa formation militaire et aime chanter. Elle est une source de joie pour ses nombreux amis et d’optimisme pour sa famille.


Le 7 Octobre, Liri se trouve sur la base militaire de Nahal Oz où elle sert d’observatrice. À 7H30 du matin, elle appelle sa maman Shira.

Liri lui dit qu’elle entend des coups de feu, sans avoir d’où ils proviennent. Elle écrit ensuite à sa famille. Au milieu du chaos, elle raconte les tirs dont elle et d’autres soldats sont la cible, et précise qu’elle n’est pas blessée. Quelques heures plus tard, elle est été identifiée sur une vidéo du Hamas filmant son enlèvement.


Depuis ces échanges, sa famille n’a plus de nouvelles.


Shira Albag parle de l’enlèvement de sa fille Liri avec émotion :

“Ils l’ont sortie de son lit, et je veux qu’elle revienne à la maison. Je ne sais pas ce qui lui est arrivé, je ne sais pas ce qu’ils lui ont font. Je ne sais pas si elle a mangé quelque chose, ni comment elle se sent, si elle est blessée là-bas. Je ne sais rien. Je ne peux pas respirer parce que je ne sais pas si ma fille respire.”


Le 8 Janvier, le journal anglais Daily Mail, titre en une : “Ne les oubliez pas! Les visages des jeunes femmes toujours détenus par le Hamas”. 

On y voit les photos des visages ensanglantés des jeunes otages Liri Albag, Karina Ariev, Daniella Gilboa et Agam Berger, à côté de photos d’elles prises avant le 7 Octobre. Les captures d’écran sont tirées d’une vidéo de propagande du Hamas filmée quelques heures après leur enlèvement le 7 octobre.

Dans cette vidéo, les quatre femmes sont alignées contre un mur, le regard plein d’effroi et les mains ligotées dans le dos. Certaines ont le visage tuméfié et couvert de sang.


Le 4 Février, jour anniversaire de Liri, Shira sa maman écrit une tribune sur Ynet :

« Ma Liri, tu as 19 ans aujourd’hui, et je ne peux même pas décrire à quel point tu nous manques à la maison. Avant chaque anniversaire, un mois avant, les préparatifs commencent, on commande des ballons, des gâteaux, des serviettes, des gobelets, et même un bouquet de fleurs aux couleurs assorties – en un mot, tu rends toute la maison folle de préparatifs. Et maintenant, c’est calme. Il n’y a plus rien. Il n’y a pas de musique à la maison parce que c’est toi qui en es chargée. Il n’y a pas de photos parce que tu es la seule à en prendre. Il n’y a pas de bruit de cuisine au milieu de la nuit. Il n’y a pas le bruit des portes qui s’ouvrent et se ferment quand tu vas et viens. Tu me manques tant que j’en ai mal au cœur. »


La veille de la fête de Pourim, les sœurs de Liri, Roni et Shay, marquent l’occasion en partageant publiquement de vieilles photos des tenues de Pourim de Liri au fil des années tout en implorant le gouvernement de ne pas l’oublier.

La famille vient d’apprendre, suite aux témoignages d’ex-otages, que Liri a été gardée comme esclave domestique dans une famille gazaouie, forcée de nettoyer les toilettes et de cuisiner, alors qu’elle n’était ni autorisée à manger, ni à se laver. 


La famille raconte comment l’armée israélienne a réussi à localiser le lieu où Liri et d’autres jeunes femmes otages ont été détenues dans les premiers jours à Gaza.

Les soldats de Tsahal ont identifié leur ADN à partir de traces de sang et ont partagé une photo de la chambre de détention où l’on voit des jouets d’enfants ainsi qu’une garde-robe rose.


Shira Albag réagit : “Au début, quand j’ai vu la photo, j’étais heureuse car elle était dans la chambre d’un enfant. Il y avait des vêtements pour enfants dans le placard et cela m’a un peu soulagée qu’elle ne soit pas dans un endroit effrayant.

J’ai alors compris qu’elle était avec une famille. C’est eux qui l’ont kidnappée, pas le Hamas.”


Liri a ensuite été transférée dans des tunnels, jusqu’à ce que l’on perde sa trace. 

Shira Albag poursuit : “Elle était dans un tunnel à ce moment-là, à 40 mètres sous terre, sans air, sans soleil, sans toilettes, sans eau. Elle buvait de l’eau de mer et n’avait pas beaucoup de nourriture. C’était il y a 112 jours. Depuis lors, nous n’avons aucune nouvelle."

Shira la maman, Shay et Roni les deux sœurs de Liri, ont toutes trois fait tatouer le mot 'faith', foi, sur leurs avant bras, deux semaines après le 7 Octobre. 

Le petit ami de Liri, Nir Alboro, 20 ans, a été sérieusement blessé par un terroriste le 7 Octobre et laissé incapable de marcher. Cependant, il a depuis effectué un rétablissement miraculeux et juré de courir à la rencontre de Liri le jour de sa libération

Début avril, une gerbe funéraire est livrée à la famille Albag. La couronne de fleurs est accompagnée d’une note : “Que sa mémoire soit une bénédiction, nous savons tous que le pays est plus important.”

Le Shin Bet, qui ouvre alors une enquête, affirme que l’Iran est très certainement à l’origine de cet envoi. 

Le Comité des familles d'otages publie alors un communiqué officiel :"Le comité des familles des personnes enlevées condamne fermement ce comportement violent envers la famille Albag et, avec la coopération des forces de l'ordre, une enquête sera ouverte. Nous continuerons de lutter jusqu'au retour de Liri, et de celui de toutes les autres personnes enlevées.” 

Écoutez sa biographie lue par Miléna Kartowski-Aïach sur Radio J

Liri a été enlevée par le Hamas le 7 octobre

et nous n'avons  aucune nouvelle d'elle depuis.