Ofer Kalderon

Ofer a 53 ans.

Il exerce le métier de menuisier et installateur de cuisines. C’est le père de quatre enfants : Sahar, Erez, Gaya et Rotem.

Avant la terrible attaque du Hamas le 7 octobre, il menait la vie normale d’un père de famille. Désormais il reste l’un des trois otages franco-israéliens retenus à Gaza par le Hamas.

La famille Kalderon a été durement touchée par l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre 2023 : Ofer a été enlevé à Gaza avec ses enfants Sahar, 16 ans et Erez, 12 ans. Ceux-ci ont pu être libérés, avec d’autres, le 27 novembre, suite à l’accord conclu le 22 novembre.

Carmela, la grand-mère de Sahar, âgée de 80 ans et sa cousine Noya, âgée de seulement 13 ans, ont été dans un premier temps présumées otages. Malheureusement, leurs corps furent retrouvés et identifiés. Elles ont été sauvagement assassinées au kibboutz Nir Oz le jour de l’attaque.

Jusqu’au 6 octobre au soir, fête juive de Simha-Torah, Ofer Kalderon menait une vie heureuse et paisible avec sa famille au sein du kibboutz Nir Oz, situé au sud d’Israël, non loin de la frontière avec Gaza.

Sa vie s’articulait autour de ses enfants et de passions partagées avec eux : celle de la fabrication de drones, de la pratique de moto, de voyages en jeep, de pêche et de randonnées dans la nature.

Ofer était également très impliqué dans la vie communautaire de son kibboutz, disponible et bienveillant avec tous. Cet homme de conviction croyait en la paix avec ses voisins palestiniens et œuvrait en ce sens.

L’ex-femme d’Ofer, Hadas, a temoigné :

“ le dernier message reçu de mon ex-mari disait : on saute par la fenêtre, on va se cacher dans les buissons “.

Nous savons qu’Ofer a pu s’échapper par la fenêtre de l’abri avec Sahar et Erez et qu’ils se sont enfuis dans les champs. Nous savons aussi qu’ils ont rapidement été rattrapés et capturés par les terroristes.

Au moment de l’attaque, Sahar a réussi  à envoyer un message à Gaya, sa sœur aînée, qui vivait dans une autre habitation du kibboutz avec sa mère. Elle a décrit une situation désespérée et intenable : les terroristes avaient investi la maison, alors qu'elles se cachaient à l’extérieur.

Une vidéo de propagande du Hamas a montré Erez empoigné et emporté par un terroriste.

Sahar a connu 52 jours de captivité dont elle a témoigné lors d’une interview au New York Times :

“ Le 7 octobre ils ont tout pillé, absolument tout : bicyclettes, tracteurs, réfrigérateurs, motos, téléviseur. J’ai vu les terroristes emporter des sacs remplis de nos affaires.

Sur la route de Gaza ils nous ont battus et lorsque nous y sommes entrés, je n’avais jamais ressenti une telle peur. J’entendais les explosions et je me disait sans cesse que si je mourais ce serait à cause des missiles israéliens et non du Hamas. Je voulais qu’ils arrêtent la guerre et qu’ils sortent tous les otages “.

Sahar fut séparée de sa famille et ne sut pas immédiatement que sa grand-mère Carmela et sa cousine Noya avaient été assassinées dès le 7 octobre. Elle ne sut pas non plus ce qu’il était advenu de son père et de son frère.

Elle a raconté :

“ Je ne savais pas combien d’otages avaient été pris. Je croyais qu’il n’y avait que moi et ceux qui étaient avec moi. Nous étions totalement impuissants et ne savions rien de ce qui se passait à l’extérieur. Nous avions constamment faim et il était impossible de faire quoi que ce soit. Les conditions de vie étaient vraiment très difficiles. Je pensais qu’on m’avait oubliée à Gaza. Le jour de notre libération, ils m’ont dit, une heure avant, que j’allais rentrer en Israël. Mais, jusqu’à ce qu’ils viennent me chercher, j’étais sûre qu’ils  me mentaient. Nous avons été emmenés dans une camionnette blanche et j’ai retrouvé mon frère. J’étais si heureuse de le voir que j’ai pleuré et je me suis dit qu’au moins il était avec moi “.

Sahar a retrouvé sa mère, sa sœur et son frère aîné en rentrant chez elle, mais son père Ofer est toujours retenu en captivité par le Hamas.

Ancienne otage et première femme âgée libérée, Yosheved Lifshitz, a déclaré avoir vu Ofer vivant lors des premiers jours à Gaza.

Sharon Kalderon, la sœur d’Ofer, a témoigné auprès de France 2 :

“ Chaque fois qu’on apprend que l’armée a retrouvé un autre corps, ça nous effraie encore plus…à chaque seconde n’importe qui peut mourir à Gaza.

Sharon et sa famille continuent le combat pour ramener Ofer parmi eux.

La communauté de Nir Oz compte le plus grand nombre d’otages capturés : 68 sur une localité ne comptant pas plus de 400 habitants.

Sur les 110 otages relâchés lors de l’échange contre des prisonniers palestiniens, 37 venaient de Nir Oz.