Ohad Yahalomi

Ohad Yahalomi a 49 ans, il est père de trois enfants : Eitan, 12 ans, Yaël, 10 ans, d’un bébé de 2 ans et est menuisier de profession.

Il est l’un des otages franco-israéliens toujours détenus par le Hamas depuis le 7 octobre 2023.

Avant cette date, la vie de la famille Yahalomi était celle de centaines de kibboutzim vivant dans le sud d’Israël, relativement sereine et tournée vers un espoir de paix avec leurs voisins palestiniens.

À Nir Oz, qui fut le kibboutz le plus durement touché par le pogrom, des transports de malades palestiniens vers les hôpitaux israéliens étaient régulièrement organisés.

D’autres initiatives de collaboration, notamment dans les domaines agricoles et commerciales, y étaient favorisées.

Mais en ce matin du 7 octobre, Shabbat noir en Israël, la vie d’Ohad Yahalomi et de ses proches a basculé.

Alors que les tirs de roquettes commencèrent à envahir le ciel, les cinq membres de la famille Yahalomi trouvèrent refuge dans la pièce sécurisée de leur maison.

La porte de cet abri n’était pas verrouillable de l’intérieur et il était de plus en plus évident que les terroristes, aidés de civils palestiniens, envahissaient le kibboutz y perpétrant des massacres.

Ohad décida donc de protéger sa famille et il se tint armé devant sa maison.

Il lutta seul contre les assassins du Hamas, pour finalement être blessé à la jambe.

Son épouse Batsheva et ses deux filles furent sorties de force et installées sur une mobylette, tandis qu’Ohad et son fils Eitan furent emportés, en même temps qu’un travailleur étranger, sur une autre mobylette.

Quelque temps plus tard deux chars de l’armée israélienne se trouvèrent par chance sur leur route et les deux convois d’otages ne prirent pas la même direction.

À un moment donné, Batsheva réussit à s’enfuir avec ses deux filles et à se cacher. Puis elles rencontrèrent sur leur chemin de nouveaux terroristes qui n’étaient pas armés. Ils n’insistèrent pas pour les emmener malgré elles à Gaza.

Elles rejoignirent le kibboutz dans sa partie nord, la moins éprouvée par l’attaque du Hamas.

Batsheva témoigne :

“ Nous étions sûres qu’Ohad serait là, mais il ne l’était pas “.

Ohad et Eitan étaient captifs à Gaza.

Eitan fut libéré le 27 novembre 2023 parmi d’autres enfants otages, suite à un accord conclu avec le Hamas le 22 novembre.

Cet enfant âgé de 12 ans a relaté en partie ce qu’il avait vécu à son arrivée à Gaza, où il a été battu par des civils palestiniens, croyant mourir lynché.

Lors de sa captivité, Eitan fut maltraité physiquement et psychologiquement, obligé par les terroristes du Hamas de regarder les vidéos de leurs exactions lors du pogrom.

Aujourd’hui cette famille martyre tente de se reconstruire et garde l’espoir du retour d’Ohad à la maison.