Shaked Dahan

Le sergent Shaked Dahan, originaire d’Afula, avait 19 ans.

Ses parents, Sigalit et Shimon, ses frères et sœurs, Omri, Eden, Tomer et Ido, parlent d’un jeune homme passionné de guitare, de football, fan du Maccabi Haifa et qui aimait passer du temps en famille.

Le 7 octobre, Shaked, soldat au sein du 77e Bataillon de la 7e Brigade des Blindés, sur la base militaire de Nir Oz, tente de riposter, aux côtés de ses camarades, à l’attaque du Hamas et de repousser les terroristes.

La base militaire de Nir Oz a, en effet, été considérée comme le point de départ du massacre commis par le Hamas le matin du 7 octobre. Le bataillon de Shaked « a essayé d’avaler l’attaque », a déclaré l’un des officiers dans un reportage de la chaîne publique israélienne Kan. « Nous les avons vus franchir la clôture et tenté de l’abattre avec deux tracteurs », a déclaré l’officier. “C’était une bataille très, très serrée, nous pouvions voir leurs yeux”. Il a ajouté que s’ils étaient restés dans un char, tout l’équipage aurait été tué ou kidnappé.

Considéré dans un premier temps otage du groupe terroriste à Gaza, l’armée israélienne a déclaré la mort de Shaked le 28 novembre, le désignant comme « soldat tombé au combat détenu par un groupe terroriste ».

Sigalit, sa mère, déclara ensuite qu’elle n’aurait pas fait  “shiva”, la semaine traditionnelle de deuil juif, tant que la dépouille de son fils ne serait pas rapatriée en Israël.

Elle s’adresse à son fils en ces mots : « Je te salue, Shaked, mon amour précieux. J’ai lutté pendant toute ma vie pour t’élever avec amour, avec une éducation excellente, avec des valeurs, un environnement digne de ce nom. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour toi en tant que mère. J’ai réussi à te garder en sécurité et à te protéger dans de nombreuses situations », écrit-elle. « Tu as été enlevé à moi pour toujours. Ils t’ont pris et ils ne se sont même pas inquiétés de te ramener, pas même de ramener ton corps ». « Ils ne te respectent pas, ils ne respectent rien », ajouta-t-elle. « J’ai décidé que je ne ferai pas shiva avant le retour de ta dépouille ».

Son frère, Tomer Dahan, déclare à la radio, après l’annonce officielle de sa mort, que le rêve de Shaked a été, pendant toute sa vie, de défendre l’État d’Israël : « Shaked était quelqu’un de spécial, c’était quelqu’un dont l’un des rêves était de combattre au sein de l’armée israélienne, peu importe où. Il a réalisé ce rêve, il était entré dans le corps des Blindés il y a un an et quatre mois ».

Le père de Shaked, Shimon, a prononcé l’éloge funèbre de son fils dans une synagogue proche du domicile familial le jour de la confirmation de sa mort, en l’absence de funérailles officielles, en ces termes : « Tu étais quelqu’un de droit, de présent, d’honnête, tu aimais profondément l’humanité, tu étais une âme noble », dit Shimon en pleurant. Il s’est souvenu que trois jours avant le 7 octobre, il avait mangé avec Shaked qui lui avait dit : “Papa, je n’oublierai pas d’acheter ton eau de Cologne préférée pour ton anniversaire, le 12 octobre”, et Shimon avait répondu : “Non, ce n’est pas la peine, c’est trop cher”.

“Mais je sais très bien qu’il n’aurait pas oublié, étant donné l’amour qu’il portait aux autres, qui était pur, merveilleux. Mon fils adoré, Shaked, tu n’auras pas pu une dernière fois témoigner de l’amour que tu me portais”.

Shaked Dahan laisse ses parents Sigalit et Shimon, ses frères et soeurs Omri, Eden, Tomer et Ido anéantis par la douleur.

Sources : Times of Israel, Times of Israel