Chaim Peri
Avant de se faire enlever le 7 Octobre, Chaim Peri avait une vie normale.
Chaim Peri est né en Palestine mandataire.
Il est issu d’une famille d’origine polonaise sioniste et progressiste, dont une grande partie, restée en Pologne, fut anéantie pendant la Shoah.
Aujourd’hui, Chaim a 79 ans et vit depuis 61 ans au kibboutz Nir Oz où il est fermier.
C’est un père de famille de 5 enfants et un grand-père comblé par 13 petits-enfants. Passionné de cinéma, il enseigne cet art dans un lycée et réalise de nombreux courts métrages au kibboutz.
Il a aussi créé une galerie d'art dans une vieille maison au milieu des champs, près de Gaza, où il accueille des artistes venant de tout le pays, les aidant ainsi à exposer leurs œuvres dans ce lieu hors du commun.
Son fils, Lior, décrit un père artiste, audacieux par ses choix de pensée et ses actions.
Après avoir accompli son devoir de soldat et pris part à toutes les grandes guerres d'Israël, Chaim est devenu un militant actif pour la paix, organisant manifestations et réunions politiques.
" J'ai vu la guerre et je ne la reverrai plus ! Il ne devrait jamais en être autrement ”, disait t-il avant le 7 octobre…
Chaim a ensuite été très impliqué dans l’organisation ”Road to Recovery”.
Cette ONG se charge de conduire des patients, principalement des enfants, depuis la bande de Gaza vers les hôpitaux israéliens, afin qu'ils y reçoivent les soins médicaux dont ils ont besoin.
Paradoxalement, c’est aujourd’hui à Gaza que se trouve Chaim, enlevé depuis son habitation le 7 Octobre par les terroristes du Hamas.
Des dizaines d’autres kibboutznik ont été tués, violés, mutilés à Nir-Oz, kibboutz martyr, qui ne porte plus aucune trace de vie mais celles des massacres qui y ont été perpétrés.
Mai Albini, la petite-fille de Chaim, raconte les événements du 7 octobre :
“Les terroristes du Hamas ont détruit notre maison, mais n’ont pas tué mon grand-père et ma grand-mère qui se sont cachés dans la pièce sécurisée. Lorsque l’un des terroristes est revenu plus tard, Chaim l’a repoussé. Se doutant qu’il reviendrait, mon grand-père a dit à sa femme de se cacher derrière le canapé. Les terroristes l’ont trouvé et l’ont contraint à les suivre. Chaim a dû penser que cela sauverait la vie de ma grand-mère ”.
“ Je crois en la paix ”, poursuit sa petite-fille. “ Mon grand-père est un militant et son amour pour ce pays est profondément ancré en moi ”.
Son fils Noam se bat aujourd’hui pour que les organisations humanitaires obtiennent des nouvelles concernant les personnes retenues par le Hamas dans des conditions abominables.
Mi-février, lors de l’opération militaire à l’hôpital Nasser de Gaza, Tsahal a découvert des boîtes de médicaments non ouvertes portant les noms d'otages israéliens et donc, non distribuées à leurs destinataires comme elles auraient dû l’être.
Parmi ces boites, certaines portaient le nom de Chaim Peri, atteint d’une pathologie cardiaque pour laquelle il a déjà subi deux interventions chirurgicales.
Yocheved Lifshitz, libérée après 50 jours de détention suite à un accord avec l’organisation terroriste, a affirmé avoir vu Chaim Peri en vie parmi d’autres otages, sans pouvoir cependant confirmer de date précise.
Une exposition se tenant à l’Institut Français de Tel-Aviv, " L’ombre des Montagnes ", rend hommage à Chaim Peri ainsi qu’à tous les otages aux mains du Hamas :
Lior Peri évoque son père, Chaim dans cette vidéo poignante :
Chaïm a été enlevé par
par le Hamas et nous n'avons aucune nouvelle de lui depuis.